C’est ainsi : je baigne, nous baignons, dans un bain de capitalisme. On ne peut pas s’en extraire, sauf à devenir ermites. Au mieux, on peut en arracher quelques parcelles, retrouver de l’autonomie sur des bribes de nos vies. C’est un reproche qu’on fera toujours à celles et ceux qui veulent changer le monde : oui, ils doivent composer, pactiser, s’arranger avec le monde existant, se débattre dedans, dans ces contradictions entre leurs idées et le concret. C’est un reproche qu’on ne fera jamais, en effet, à ceux qui acceptent le monde tel qu’il est, à ceux qui s’y complaisent.